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Affaire MURRAY

"S’agissant de la décision obtenue par les fans de Mickaël JACKSON :  j’ai travaillé de manière désintéressée compte tenu du caractère exceptionnel de cette procédure.
Cette décision est une première mondiale." 
Me LUDOT Emmanuel

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Un apiculteur axonais a vu mourir la moitié de ses abeilles (Vidéo)

Les ruches de Jacques Poulet, habitant de Prouvais, petit village non loin de Guignicourt font peine à voir. La vie a déserté dix-sept des trente ruches et les abeilles survivantes semblent avoir perdu toute énergie, certaines ne volent même plus.

L’apiculteur s’en approche sans mettre de protection, conscient de leur faiblesse. « Elles sont déboussolées. La plupart des abeilles ne sont pas revenues. En février, ça a commencé, j’ai retrouvé cinq ruches sans vie. Les abeilles qui arrivaient dans le jardin tournaient en rond, comme folles, sans rentrer dans leur ruche. » Depuis, c’est l’hécatombe, dix-sept ruches abritant chacune entre 60 000 et 80 000 abeilles sont devenues des mouroirs.

ln’est pas seul, d’autres apiculteurs axonais auraient vu leurs ruches mourir les unes après les autres ces dernières semaines. Le syndicat apicole, qui compte 300 adhérents a d’ailleurs décidé de les recenser.

Les insecticides décriés

Selon le syndicat apicole de l’Aisne et l’avocat rémois qui va porter l’affaire en justice, la forte mortalité des abeilles serait due aux néonicotinoïdes, classe de molécules agissant sur le système nerveux des insectes et entrant dans la composition d’insecticides utilisés par les agriculteurs. « Ils sont la cause de la destruction du système nerveux et de l’affaiblissement du système immunitaire des abeilles », assure Me Ludot.

Selon lui, les semences vendues enrobées seraient particulièrement dangereuses. « Elles devraient être semées le soir normalement pour minimiser le danger. Ce n’est pas le cas et les abeilles avalent ça. Ça touche leurs neurotransmetteurs, elles ne retrouvent plus la ruche et celles qui reviennent avec le pollen contaminent la ruche », détaille l’avocat qui accuse notamment Bayer et Mosanto.

Les abeilles ne retrouvent plus la ruche et celles qui reviennent avec le pollen contaminent le reste de la ruche

Me Ludot

Il compte lancer une action au civil avec Jacques Poulet. Pour monter son dossier, il prévoit d’envoyer les abeilles de l’apiculteur dans un laboratoire italien. « Nous voulons une analyse des nanoparticules. On va s’intéresser à tout ce qui est plus petit qu’une molécule sur le système nerveux », prévient l’avocat qui espère que d’autres apiculteurs les rejoindront pour lancer par la suite une procédure collective.

Source : L'Union (Virginie Guennec)

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