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Affaire MURRAY

"S’agissant de la décision obtenue par les fans de Mickaël JACKSON :  j’ai travaillé de manière désintéressée compte tenu du caractère exceptionnel de cette procédure.
Cette décision est une première mondiale." 
Me LUDOT Emmanuel

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Pédophilie : le Vatican refuse sa convocation devant le tribunal de Bourg-en-Bresse

L'avocat d'une victime d'agressions sexuelles par un prêtre inclut le Vatican dans la chaîne des responsabilités. Ils l'ont assigné en justice devant le tribunal en 2015.

Alors que l’Église doit affronter des affaires de pédophilie un peu partout dans le monde depuis quelques années, l’Ain est le cadre d’une affaire exceptionnelle d’un point de vue juridique.

Ici, ce ne sont pas des victimes directes qui réclament justice. Mais une victime d’actes pédophiles de la part d’un prêtre, elle-même devenue un pédophile multirécidiviste, et qui considère qu’il y a un lien entre sa déviance et les souffrances subies dans son enfance.

Le prêtre avait avoué les faits en 2002

L’homme, âgé aujourd’hui de 67 ans, a déjà été condamné à cinq reprises pour des agressions sexuelles sur mineur. La dernière fois, en 2004, il avait écopé de dix ans de prison pour attouchements sur une fillette de 6 ans. Lors de l’enquête autour de cette affaire, il avait révélé aux experts psychiatres les agressions de la part d’un prêtre, aujourd’hui âgé de 85 ans.

Entendu par les gendarmes du pays de Gex, le 23 janvier 2002, le prêtre avait reconnu les faits qui s’étaient produits entre 1963 et 1966, la victime étant âgée de 12 à 15 ans, alors qu’il était aumônier au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse.

"L'Église a une responsabilité car [...] elle a couvert les faits'"

« Je me sentais attiré surtout par les élèves de 3e. Je ne suis pas passé à l’acte avec tous ceux que je trouvais attirants. J’ai effacé de ma mémoire cette époque », confessait notamment le prêtre en 2002.

Les faits étaient prescrits au plan pénal, mais l’avocat de la victime, Me Emmanuel Ludot, s’est tourné vers la justice civile et a fait condamner l’ancien prêtre le 7 juillet 2015, par la juridiction de proximité de Nantua, à l’euro symbolique de dommages et intérêts.

Me Ludot n’a ensuite pas hésité à inclure le Vatican dans la chaîne de responsabilités : « L’Église a été au courant des agressions de ce prêtre et n’a rien trouvé de mieux que de l’envoyer en Suisse pendant vingt ans au lieu de le dénoncer à la justice. L’Église a une responsabilité car elle impose un certain mode de vie aux prêtres, elle est la gardienne d’une certaine morale et elle a couvert les faits. »

L’avocat a donc adressé au Saint-Siège une assignation à comparaître devant le tribunal de Bourg-en-Bresse et réclame 50 000 euros de dommages et intérêts. Mais l’assignation, passée par la voie diplomatique, le ministère des Affaires étrangères, est revenue du Vatican avec la mention « refusée ».

« Officiellement, l’Église dit qu’elle fait place nette avec ces affaires de pédophilie. Mais dans notre cas, ils font traîner depuis 2015. Ils ont refusé la lettre qui leur était transmise, c’est un acte rarissime en matière diplomatique. Je pense qu’ils ont peur de créer un précédent et que des milliers de victimes réclament la même chose que nous. Mais le procès aura lieu. »

Source: Le Progrès.fr

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