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Affaire MURRAY

"S’agissant de la décision obtenue par les fans de Mickaël JACKSON :  j’ai travaillé de manière désintéressée compte tenu du caractère exceptionnel de cette procédure.
Cette décision est une première mondiale." 
Me LUDOT Emmanuel

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Malade du cœur, un Vitryat s’estime mal soigné par la clinique Courlancy et veut faire valoir ses droits

Un quinquagénaire de Norrois dans le Pays Vitryat, porteur de sept stents et d’une sonde de pacemaker qui pose problème, considère avoir été mal pris en charge et réclame justice.

 Marc a 50 ans, il habite Norrois, près de Vitry-le-François. Électricien, il est en arrêt maladie. Ses problèmes cardiaques l’empêchent de travailler. Depuis son infarctus en 2012, les complications se sont multipliées. « On m’a posé 7 stents, explique-t-il, on m’a placé un pacemaker à droite, j’ai eu une plaie infectée par un staphylocoque et en plus ça ne marche pas comme il faut ». Une gêne permanente, des douleurs thoraciques récurrentes, de l’asthénie et des palpitations au moindre effort. Le calvaire de Marc dure depuis 6 ans maintenant.

Suivi à la clinique Courlancy jusqu’en 2017, il se tourne en décembre de la même année vers l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. « Je n’arrivais pas à obtenir d’être de nouveau pris en charge à Courlancy alors je suis allé à Paris, confie-t-il. Là on m’a demandé pourquoi j’avais refusé un triple pontage et (on m’a dit) qu’une réparation chirurgicale s’imposait, mais on ne me l’avait jamais proposée ».

Une sonde du pacemaker pose également problème

Une nouvelle coronarographie est pratiquée et son traitement est affiné tandis qu’il continue la rééducation. Mais, en février 2018, lorsqu’il se tourne vers son cardiologue rémois, pour lui demander une explication, la discussion tourne court : « Il ne me prenait pas au téléphone, j’ai menacé le secrétariat d’arrêter mon traitement, assure Marc. Bizarrement, là il m’a rappelé, on s’est engueulés et je me suis retrouvé sans cardiologue ». Suivi encore un temps à la Pitié-Salpêtrière, Marc est ensuite orienté depuis Paris vers l’hôpital Robert-Debré, à Reims, « car le transport pour Paris n’était pas remboursé ».

Entre-temps, un défaut sur une des sondes de son pacemaker est détecté. Son avocat, Me Emmanuel Ludot est formel : « Une des sondes est défaillante, j’ai interrogé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dont j’attends le retour et même dans l’hypothèse où nous ne serions pas sur un lot défectueux, il s’agit de produits sur lesquels il y a une obligation de résultat ».

Expertise contre expertise

À propos du cardiologue concerné, l’avocat rémois estime qu’il y a eu « un loupé au niveau de la stratégie et le cardiologue devra expliquer pourquoi il n’a pas préconisé un pontage ». Et Me Ludot d’annoncer une prochaine assignation. Du côté de Courlancy, le directeur général, Yves Noël, assure ne pas avoir encore connaissance d’un préjudice mais a néanmoins indiqué : « On retarde la chirurgie cardiaque autant que possible compte tenu du risque de décès lors des opérations. À l’inverse, une coronarographie se fait dans des délais très brefs et laisse une plus grande chance d’espérance de vie. À défaut, on opère mais il y a des risques et des conséquences. Il peut aussi y avoir une différence de point de vue entre les cardiologues interventionnels et les chirurgiens cardiaques. C’est purement médical, l’établissement n’est pas en cause pour ce genre de chose, seule une bataille d’experts permettra de trancher une telle situation ».

Fatigué, Marc appréhende l’avenir. « Pour l’instant je suis indemnisé car je suis en arrêt de travail, mais on gagne entre 1 000 et 1 100 euros par mois avec ma femme, dit-il, mais en octobre 2019, je n’aurai plus droit à rien ». Et de conclure : « Je préférerais être en état pour aller bosser ».

La sonde fait-elle partie d’un lot défectueux?

Pour Me Ludot : « Il est possible que la sonde qui pose problème fasse partie d’un lot défectueux, à cause de la période à laquelle elle a été posée (le 16 décembre 2016) ». Indépendamment du retour attendu de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à ce sujet (lire par ailleurs), l’avocat rémois annonce également qu’il va assigner le fabricant, Medtronic, et la clinique Courlancy « qui a fourni le matériel », en plus du cardiologue.

Source : L'Union

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