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Affaire MURRAY

"S’agissant de la décision obtenue par les fans de Mickaël JACKSON :  j’ai travaillé de manière désintéressée compte tenu du caractère exceptionnel de cette procédure.
Cette décision est une première mondiale." 
Me LUDOT Emmanuel

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Cordiste enseveli dans un silo de la Marne: amende avec sursis requis contre son employeur

Une amende de 10.000 euros avec sursis a été requise vendredi à Reims contre une entreprise de travaux en hauteur du Pas-de-Calais, pour sa responsabilité dans le décès accidentel à Bazancourt (Marne) d'un cordiste de 21 ans, enseveli dans un silo en juin 2017. «Tout était fait pour qu'un accident se produise», a estimé la substitut du procureur, Marlène Borde.

Au manque d'information et de formation pratique appropriées en cas d'accident de la part de la société nordiste, le parquet a également pointé la responsabilité de la victime elle-même. «Elle s'est volontairement détachée de la corde de sécurité alors qu'elle se trouvait au centre du silo, à l'endroit le plus dangereux», a souligné la magistrate.

«la principale cause de l'accident» est que le silo «était en fonctionnement»

Pour l'avocat de la société de travaux ETH, Me David Lacroix, plaidant la relaxe, «la principale cause de l'accident» est que le silo «était en fonctionnement». Le silo était en effet en train de se vider de ses quelques 370 tonnes de granulés de drêches (résidus de brasserie) de céréales au moment de l'intervention du cordiste. «De vrais sables mouvants» pour Maître David Lacroix.

Ce qu'a confirmé à la barre, sous serment, l'inspectrice du travail en charge du dossier: «L'enlisement a été provoqué par le fait que les trois trappes de soutirage étaient ouvertes (...) Le soutirage s'est fait avant, pendant et après l'accident». «C'est le procès du profit immédiat», a tonné de son côté Maître Emmanuel Ludot, un des avocats de la famille de la victime et de deux associations de défense de cordistes, à l'intention du propriétaire du silo, le groupe champenois Cristanol, aujourd'hui Cristal Union.

Cette entreprise est mise en cause au civil, mais pas sur le plan pénal, ce que réclame aujourd'hui Maître Ludot, demandant au tribunal qu'il ordonne un supplément d'information judiciaire. Il s'agit à ses yeux de déterminer la responsabilité pénale exacte du groupe Cristal Union qui, en 2012 déjà, sur son site de Bazancourt, avait connu dans les mêmes conditions un accident qui avait fait deux morts parmi les cordistes. Le jugement a été mis en délibéré au 6 décembre.

Source : Le Figaro

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