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Affaire MURRAY

"S’agissant de la décision obtenue par les fans de Mickaël JACKSON :  j’ai travaillé de manière désintéressée compte tenu du caractère exceptionnel de cette procédure.
Cette décision est une première mondiale." 
Me LUDOT Emmanuel

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REIMS. Le gilet porté par le jeune Louis XVII pourrait s’inviter dans la campagne présidentielle

La maison Osenat avait mis aux enchères, le 18 février 2021 à Versailles, un rare gilet ayant été porté par Louis XVII, alors qu’il était incarcéré à la prison du Temple. Acquis par un collectionneur rémois, le précieux vêtement veut s’inviter dans la campagne présidentielle.

Le 18 février 2021 à Versailles, après une âpre bataille d’enchères, un gilet en coton blanc rayé ton sur ton, à double boutonnage, doublé de toile écrue et brodé de la lettre D (dauphin) au fil rouge à l’intérieur, qui a été porté par Louis XVII, fils et héritier du roi Louis XVI, alors qu’il était emprisonné dans la tour du Temple à Paris, a trouvé preneur à 18 750 euros, frais de vente compris. Une enchère remportée par un collectionneur privé rémois, qui ne souhaitait pas que « ce morceau d’histoire quitte la France ».

Une provenance authentifiée

Estimé entre 5 000 et 6 000 euros, acquis pour 18 750 euros, ce vêtement historique a une provenance authentifiée. Il fut en effet la propriété de Jean Baptiste Gomin, le gardien de Madame Royale- Marie-Thèrèse Charlotte, la grande sœur de Louis XVII- dans cette même prison du Temple. Puis descendance directe du Vicomte Alcyde du bois de Beauchesne (1804-1873), gentilhomme de la chambre du roi sous Louis XVIII, chef de cabinet au département des beaux-arts de 1825 à 1830, puis chef de section aux archives nationales. Il écrivit un ouvrage sur la vie de Louis XVI

Témoignage de la courte vie du petit Louis XVII, qui mourut dans d’atroces souffrances le 8 juin 1795, après presque trois années de captivité, alors qu’il n’avait que 10 ans, ce précieux vêtement qui n’a jamais été exposé par notre collectionneur rémois afin de « ne pas l’abîmer », est aujourd’hui au cœur d’une revendication historique liée aux conditions de détention du jeune Dauphin que Me Ludot, avocat au barreau de Reims, entend bien défendre au nom de l’association Robin de Lois, qui milite notamment pour la défense des droits des détenus en France : « Il s’agit pour l’association d’obtenir de l’État une repentance à l’égard du plus jeune détenu de France. Jamais au grand jamais, l’État n’a demandé pardon à l’égard de ce petit garçon, détenu et martyrisé par des révolutionnaires pour la seule raison d’être le fils et héritier du roi Louis XVI. »

« C’est une très grande émotion que de porter ce combat, de rendre justice à ce petit roi, au plus jeune détenu de France et de dénoncer le mauvais traitement qu’il a enduré. Tout le monde sait qu’on lui avait mis comme geôlier le pire soudard de France, ajoute François Korber, délégué général de Robin des lois. Cette cause est très émouvante, fédératrice... Ce gilet appartient à notre patrimoine. »

Il est enfin temps que l’État Français, puisse d’une manière ou d’une autre manifester symboliquement un pardon à l’égard de cet enfant

Par voie de courrier recommandé envoyé ce vendredi, l’association Robin des Lois a donc choisi d’interpeller le Président de la République sur cet acte de repentance, mais pas que. « À l’heure où la France se livre à des gestes répétés de repentance », Me Ludot demande ainsi au Président s’il n’estime pas « qu’il est enfin temps que l’État Français, puisse d’une manière ou une autre manifester symboliquement un pardon à l’égard de cet enfant. Qu’il soit Roi ou devenu simple citoyen par l’effet de la Révolution de 1789, maltraiter un enfant dans de telles conditions nécessite une reconnaissance minimale ». Dans le courrier, il indique par ailleurs que l’association n’a pas compris pourquoi le ministère de la Culture n’a pas exercé « son droit de préemption sur cette vente qui comprenait également une serviette portée par le Roi Louis XVI et Marie- Antoinette lors du sacre de 1775 à Reims » (NDLR : une pièce également acquise par le collectionneur rémois).

Face à une éventuelle « persistance d’un silence politique trop pesant », le conseil de Robin des lois précise que l’association réfléchit à une action judiciaire : devant le tribunal judiciaire sur l’aspect historique, bien qu’il y ait prescription en la matière et devant le tribunal administratif pour ne pas avoir préempté sur les enchères (lire par ailleurs).

Cette revendication, « elle est en mouvement depuis longtemps, explique l’avocat Rémois. Lorsque j’ai eu voilà quelques jours en mains ce précieux gilet, non sans une certaine émotion, je me suis dit qu’il ne fallait plus attendre. On parle là du plus jeune détenu de France et je ne cache pas qu’avec cette période électorale nous avons là une fenêtre de tir importante ». L’association envisage également d’en appeler à Stéphane Bern pour défendre leur cause.

Source : L'Union

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